Mardi 12 juin
11ème étape : Capannelle - Prati

 
Temps prévu : 6h10 - Point culminant : 1840 m 
Dénivelé positif : 642 m - Dénivelé négatif : 408 m
 
Encore une étape sans trop de difficulté. Aujourd'hui, nous irons jusqu'à Prati, l'étape
jusqu'au col de Verde étant trop courte. Je n'ai pas trop bien dormi cette nuit, le matelas
n'était pas super et le lit grincait. Hier soir, suite à notre demande, le patron nous a
préparé un petit déjeuner que nous avons emporté dans la chambre, ce qui nous permet
ce matin de partir relativement tôt, le service commençant seulement à 7h30. Le départ
du sentier, face au gîte, monte progressivement dans la forêt sans difficulté majeure, puis
descend le long du torrent pour atteindre la route. Quelques pas sur le bitume et nous
rejoignons à nouveau un sentier qui monte en douceur vers le plateau de Ghialgone en
traversant une végétation remarquable, symbolisée par la haute taille du sapin de
Marmano (voisine de 50 m) considéré comme le plus haut d'Europe. Il atteignait autrefois
56 m de hauteur, mais a été écimé par la foudre. Autour de la clairière de Ghialgone, ce
sont les hêtres tordus par le vent qui impressionnent le randonneur. Au départ de
Capanelle, il existe une variante plus sportive par le Monte Rinosu avec vue sur les lacs
de Niellucciu et de Bastani, qui  descend sur les lacs de Rina et enfin rejoint le GR sur
le plateau de Ghialgone.
 
 
Il est 10 heures, quelques arbres morts étendus sur une belle pelouse et le calme qui
règne autour, nous invitent à une petite halte. Nous grignotons un morceau de saucisson
et quelques gâteaux puis continuons notre chemin, sauf Pascal qui trouve
l'endroit idéal pour sa prière du matin et satisfaire une soudaine envie de petite sieste.
Le chemin descend toujours dans la forêt, nous franchissons le ruisseau du Marmano
par une belle passerelle en bois, atteignons le col de la Flasca (ligne de partage des eaux)
puis terminons par une piste d'exploitation forestière où nous rencontrons quelques
cochons sauvages trés occupés. Il est midi quand nous arrivons au col de Verde, nous
faisons une deuxième halte au refuge pour boire un coup et manger avant de poursuivre
jusqu'à Prati. Nous discutons avec des cyclistes (encore des Alsaciens) qui s'entraînent
dans les cols corses, où il y a de quoi faire pour les mordus de vélo ! Il est temps de
repartir car une bonne montée nous attend. Pascal et nos deux compatriotes ont pris de
l'avance durant notre arrêt. Le sentier grimpe en direction du sud-est à travers la forêt
et suit une ancienne piste d'exploitation et de débardage. Au bout d'un moment, nous
quittons la piste et nous engageons sur un sentier qui se dirige vers le nord-est puis
traverse un torrent en suivant une courbe de niveau en direction du sud-est. Nous
rattrapons nos compatriotes et abordons ensemble une rude montée dans la forêt puis
en terrain découvert. Le sentier atteint la crête de la Bocca d'Oru qui est la ligne de
partage des eaux à une altitude de 1840 mètres. En nous retournant, nous avons un très
beau panorama sur le monte d'Oro. A partir de maintenant, nous formons à nouveau
une petite équipe de cinq et espérons terminer ensemble le GR20. Nous bifurquons à
droite et traversons un plateau herbeux (Foce di Prati) sur la crête faîtière avec une
superbe vue sur la côte orientale de la Corse et ses étangs avant de descendre en direction
du refuge. Il est 15h20 quand nous arrivons, le gardien nous reconnaît tout de suite et nous
présente, aux autres randonneurs, comme ses amis. Il nous conseille le dortoir plutôt que
le bivouac car la nuit risque d'être très venteuse. Nous suivons ses conseils et nous
installons dans le dortoir où il reste encore pas mal de places. Quelques matelas sont
réservés pour un groupe qui quadruple les étapes : ils arriveront tard ce soir et repartiront
très tôt demain matin. Dans la soirée, le vent souffle effectivement de plus en plus fort et
nous sommes bien contents d'être à l'intérieur du refuge. Le repas très copieux comme
d'habitude, est servi à 19 heures et le réfectoire est très animé.

Le refuge de Prati a été détruit par un incendie et entièrement reconstruit.
Il a été réouvert en l'an 2000 et offre une trentaine de places, le réfectoire est
assez spacieux et comme dans les précédents on peut s'y ravitailler.
Le menu du refuge est très copieux pour un prix raisonnable.
Sanitaires à l'extérieur : 1 WC et 1 douche froide
1 coin cuisine avec gaz à l'extérieur pour ceux qui campent.