Conclusion
Quinze jours de randonnée, environ 200 km et des
milliers de mètres de dénivelé,
c'est le sentier de grande randonnée le plus fréquenté d'Europe
(70 000 randonneurs
en 2005) chiffre en constante
augmentation d'année
en année. Il offre
une grande
diversité, tant sur le plan physique que
géographique ou culturel,
que nous avons
vécue à notre façon et à notre
rythme. Les torrents, les vasques naturelles, les
sommets et les cirques tout au long du parcours, nous ont laissés en extase ! Le balisage
rouge et blanc est plutôt bien fait, ce qui permet de ne pas s'égarer.
Le parcours impressionne par sa configuration montagneuse très
raide et rocailleuse
alors
qu'on
dépasse rarement les 2200m d'altitude, ce qui
complique les ascensions et
implique une grande vigilance dans les descentes.
Certains passages aériens nécessitent
d'avoir toute sa
tête dans les endroits délicats et ne
sont pas
conseillés aux personnes
sujettes au vertige. Beaucoup
d'accidents sont
recensés chaque année
et bien souvent
évitables, nombre de gens partent
facilement
sous-équipés et se mettent eux-mêmes
en danger, cette année encore quatre randonneurs ont
trouvé la mort à cause du
mauvais temps qui a sévi sur la
montagne Corse fin mai
à début juin,
sans compter
les nombreux blessés. Il faut savoir qu'en Corse à 2000
m vous rencontrez les conditions
identiques aux Alpes, mais 700 à 1000 m plus haut. Le
GR 20 est donné pour être un des plus durs d'Europe, ce qui n'est pas peu
dire, c'est une ironie de croire que
l'on peut s'attaquer à cet itinéraire sans être un
minimum entraîné...
Le
printemps est la période que nous préférons pour
faire ce trek, mais nous avons
constaté
qu'il y a de plus en plus de monde au mois
de juin, ce qui nous a été
confirmé par les gardiens. Aujourd'hui le GR 20
est plus accessible que par le passé,
tous les refuges sont ouverts en permanence, certains
sont gardés à partir de mi-mai
et
d'autres début juin, mais, selon la météo, certains
bergers montent seulement mi-juin.
Pendant
leur
présence, vous pouvez vous ravitailler et
vous restaurer à chaque étape,
les
gardiens et les bergers descendent 2 à 3
fois par semaine dans la vallée, à pieds
ou à dos de mulets, pour chercher les
victuailles qui permettent aux randonneurs
de se
ravitailler tous les jours et de réaliser cette
randonnée avec un sac à dos plus
léger.
La réservation n'est pas
possible ; pour trouver de la place dans les dortoirs,
il faut arriver de bonne heure à
moins que vous préfériez la tente ou la belle étoile.
Si vous avez l'intention de passer
une bonne nuit dans une chambre individuelle,
c'est
possible dans les différents hôtels ou
gîtes d'étape qui se trouvent sur le
parcours, mais il est conseillé de
réserver tout en sachant que le téléphone portable
ne passe pas
toujours, le meilleur endroit sera un sommet ou un col.
Il n'y a pas non plus de distributeur de
billets, il faut emporter assez d'argent
liquide pour payer vos nuitées dans
les refuges ; certains acceptent les chèques,
et quelques
hôteliers acceptent la carte bancaire.
Nous avons toujours eu un accueil très sympa des
gardiens, certains se sont
volontairement prêtés au jeu de la caméra, ainsi
que les nombreux randonneurs que
nous avons côtoyés durant cette magnifique
aventure, nous les en remercions tous. Le GR20, ce furent pour nous
quinze jours de bien-être, loin des clichés et des
plages de sable ensoleillées.
Des paysages à couper le souffle. Des rencontres
et des souvenirs en pagaille...
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