Vendredi 8 juin
7ème étape: Manganu - Petra Piana

 
Temps prévu : 6h30 - Point culminant : 2225 m 
Dénivelé positif : 830 m - Dénivelé négatif : 589 m
 
Après une nuit froide, nous nous réveillons à 4h45 et, tant bien que mal, nous nous
extirpons de notre sac de couchage. Dehors, il fait encore nuit et la température frôle
les 5°. Dans ces conditions, nous sommes un peu lents à nous préparer et nous quittons
enfin le refuge à 6h15 sous un ciel clair. Aujourd'hui, le beau temps semble s'installer pour
de bon. Nous traversons le torrent du Manganellu en empruntant la passerelle, puis nous
entamons la rude montée vers la Bocca a e Porte (brèche de Capitellu) 2225 m d'altitude,
ce qui nous fera un dénivelé de 624 m. Au début, nous longeons le Manganellu par une
pente douce mais, très vite, nous nous retrouvons sur un terrain d'éboulis et de dalles
rocheuses. Nous terminons la montée sur un gros névé en pente assez raide mais, grâce
aux bâtons et un peu de prudence, nous atteignons au bout de 2h30 la brèche (le passage
le plus haut du GR 20) avec le soleil en récompense. Un arrêt photos s'impose !
 
Le panorama sur les plus beaux lacs corses, Capitellu et Melo est
exceptionnel, ce sont des piscines naturelles perchées au-dessus
des  gorges de la Restonica.
 
Tandis que nous profitons de cette pause pour grignoter quelques barres, les
chocards (sorte de petit corbeau très téméraire), viennent mendier leur part. Mais le
temps passe et il faut songer à repartir. Nous entamons la descente par des crêtes très
aériennes sur des névés et des passages techniques jusqu'à la Bocca a Soglia (2052 m),
avec toujours le lac de Melo en vue. Il reste encore pas mal de névés à passer et nous
arrivons une heure plus tard au col de Rinosso (2170 m) d'où l'on aperçoit le lac de
Rinosso à 2065 m. Nous marquons un deuxième arrêt pour manger quand, soudain, le
brouillard fait son apparition et nous oblige à reprendre le chemin sans tarder. Au bout
de 30 minutes, nous atteignons la Bocca Muzzella à 2206 m, le dernier col de la journée
avant la descente sur le refuge de Petra Piana situé sur un plateau herbeux à 1842 m. 
C'était une étape grandiose avec de gros dénivelés et des paysages uniques !
Au refuge, les premiers arrivés sont déjà installés ; il est 14h20 et le gardien n'est pas
présent. Le refuge est très charmant mais pas très grand, et nous préférons, une fois
de plus, dormir sous notre tente, comme Mado et Gégé, nos amis bretons.
Après cette dure journée et en attendant le gardien, je me repose un peu. Il arrive
enfin à 17  heures mais, vue l'heure tardive, il ne servira pas de repas ce soir. Nous
sommes donc obligés de nous ravitailler si nous voulons prendre un repas chaud
(pâtes et sauce tomate). Le réfectoire du refuge est très petit et les randonneurs font
leur popote à tour de rôle.
C'est notre dernière soirée avec Mado et Gégé de Bretagne, Carole, Nathalie et
Salvatore de Lorraine, le Hollandais, Philippe, Thierry et Michel de Toulon, Paméla
et Jérôme de Limoges et bien d'autres. Ils ont décidé de doubler des étapes par
manque de congés. Cette soirée exceptionnelle se termine dans la bonne ambiance et
déjà nous faisons de nouvelles connaissances. Hélas, il faut se coucher car demain
matin le réveil sonnera à 4 heures pour assister à leur départ prévu à 5 heures.
 
Très belle étape aérienne avec beaucoup de points de vue sur les lacs
(Melo, Capitellu, Rinoso)
Le refuge de Petra Piana n'est pas très grand surtout le réfectoire.
Dortoir une trentaine de places
Possibilité de se ravitailler et de se faire servir un repas confectionné
avec humour par le sympathique gardien
Emplacements pour le bivouac corrects autour du refuge
Le téléphone portable passe selon votre fournisseur.