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Lundi 4 juin   3ème étape : Carozzu - Asco   Temps prévu : 6h10 - Point culminant : 2010 m Dénivelé positif : 790 m - Dénivelé négatif : 638 m   Quelle nuit ! Le refuge était plein à craquer, pire qu'à Ortu. Lorsque nous nous sommes levés et avons rejoint le réfectoire, nous avions à peine de la place pour ranger nos sacs et prendre le petit déjeuner. De nombreux randonneurs dormaient par terre n'ayant plus de couchettes dans le dortoir. D'après les gardiens, c'est comme çà régulièrement depuis une quinzaine de jours.     Dehors il fait encore humide et frais, mais le ciel est dégagé, nous quittons le refuge à 6h10 et nous nous engageons sur le chemin qui nous mène très vite sur des dalles glissantes ; il faut être très vigilants. Nous atteignons la passerelle suspendue de Spasimata qui nous permet de traverser  le ruisseau. Nous évoluons maintenant dans les grosses dalles de la Combe de Spasimata et nous nous rendons très vite compte du danger effectif par mauvais  temps.   Dans la montée, nous découvrons, aux abords d'une petite grotte, deux sacs à dos, des duvets et des affaires abandonnés. Nous appelons mais n'obtenons aucune réponse. Nous supposons qu'il s'agit des affaires des randonneurs retrouvés morts la semaine dernière. Nous continuons notre progression jusqu'au lac et la Bocca Muvrella. La montée est dure et de plus en plus technique, mais aujourd'hui nous avons de la chance, car pour le moment il ne pleut pas. Au col, le point de vue est très étendu sur la vallée et la côte balanine. Enfin, nous atteignons la Bocca di Stagnu avant la descente éprouvante sur Asco. A 13 heures, nous arrivons à la station et sommes contents d'avoir parcouru cette trés belle étape sans problème malgré les quelques passages techniques. Et surtout, pour cette 3ème journée, il n'a pas plu. Nous quittons nos amis qui préfèrent dormir au refuge et, comme prévu, nous rejoignons l'hôtel où une bonne chambre au calme nous attend ; mais d'abord, nous nous offrons une bonne bière et une assiette de crudités très copieuse sur la terrasse de l'hôtel où d'autres randonneurs ont déjà pris place. Après cela, nous faisons notre lessive puis une petite sieste et, dans la soirée, nous retrouvons quelques amis autour d'une bonne table. Au refuge, la gardienne ne sert pas de repas, l'hôtel, où on mange très bien et pas cher, étant situé juste à côté. La majorité des randonneurs s'offrent ce luxe.   A la station située à 1422 m, se trouve un grand refuge tenu par une gardienne très sympathique où l'on peut également bivouaquer et, à côté,  un hôtel qui fait également gîte. On peut se ravitailler au refuge (grand choix) ou à l'hôtel. Repas servis uniquement à l'hôtel restaurant (prix et repas corrects).